Bien ventiler sa bergerie
Bien ventiler sa bergerie
Par Laurence Sagot (Idele/CIIRPO) et Morgane Lambert (Idele)
La ventilation permet d’évacuer le surplus d’humidité et l’air vicié afin de maintenir une ambiance saine. Elle est souvent naturelle et peut être mécanique.
2 litres, c’est la quantité d’eau dégagée par jour par une brebis et son ou ses agneau(x).
La ventilation naturelle renouvelle l’air du bâtiment par le biais d’effets vents ou d’effets cheminées, sans avoir recours à l’énergie. Le principe de l’effet cheminée consiste à faire rentrer de l’air frais dans le bâtiment qui, au contact des animaux, se réchauffe. Il se charge en gaz et en humidité, monte à la faîtière et s’échappe. Cet effet est limité en cas de bâtiments larges (plus de 20 m) ou hauts et en période chaude.
L’effet cheminée se traduit par un réchauffement de l’air et son ascension dans le bâtiment.
L’effet vent consiste à renouveler l’air de façon transversale par une circulation de l’air horizontale. En cas de bâtiment de grande largeur (plus de 20 m), il est cependant limité et des relais de ventilation peuvent être installés (en toiture par exemple).
Pour optimiser la ventilation naturelle, le bâtiment doit avoir ses façades exposées aux vents les plus fréquents. De plus, chaque élément dépassant du sol (bâtiment, haie dense …) doit se tenir à une distance minimale de 15 m du bâtiment.
Et les brasseurs d’air ?
Lorsque la ventilation naturelle est insatisfaisante, la ventilation mécanique peut être envisagée. Toutefois, elle ne compensera pas des situations structurelles très handicapantes (bâtiments larges ou hauts). La ventilation mécanique peut fonctionner par dépression (c’est le cas de l’extraction) ou par suppression par des gaines de ventilation. Des brasseurs d’air à flux horizontal peuvent également être installés pour créer des courants d’air en périodes chaudes, et appuyer la ventilation naturelle en dehors de ces périodes. Pour être efficace, ces solutions demandent une expertise qui s’appuie sur un diagnostic préalable de ventilation.
Pour en savoir plus : c'est ici
Des agnelles de renouvellement triées à 3 mois
Par Laurence Sagot, Idele/CIIRPO
Entre 3 et 6 mois, la mamelle de la future agnelle de renouvellement se transforme. Si ces femelles sont alimentées comme les agneaux destinés à la vente, leur potentiel laitier est compromis.
Avant la puberté de l’agnelle, la mamelle évolue plus rapidement que les autres organes. Une croissance modérée, de l’ordre de 150 g par jour, est donc indispensable pour que le tissu adipeux ne se développe pas au détriment du tissu mammaire. Cela aurait pour conséquence de réduire la production laitière dès le début de sa carrière. Pendant cette période, le rationnement du concentré est inévitable. La croissance d’agneaux disposant d’un aliment équilibré à volonté avec du fourrage est en effet de l’ordre de 300 à 400 g par jour. Pour des agnelles mises à la reproduction à 9 mois, cela signifie un apport maximum de 600 à 700 g de concentré (du même type que l’aliment pour les agneaux de bergerie) avec un foin de graminées de qualité moyenne.
20 kg, ce sont les économies mensuelles d’aliment concentré par agnelle rationnée en bergerie par rapport à une alimentation à volonté
Plus de 25 kg à 80 jours
Pour atteindre les deux tiers du poids vif des brebis du troupeau à la lutte et ainsi garantir un bon taux de fertilité des agnelles dès leur première mise à la reproduction, le poids au sevrage est un bon indicateur. Ce critère est en effet directement lié à celui de la mise en lutte : les agnelles de faible poids au sevrage ne rattrapent jamais leur retard. Pour des agnelles élevées en bergerie et sevrées vers 70/80 jours, seules celles qui pèsent plus de 25 kg doivent être conservées.
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Séparer les futures agnelles de renouvellement de leurs frères et sœurs au maximum 15 jours après le sevrage
CP : CIIRPO
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Céline PIGNOL
Chef du service élevage
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Conseillère spécialisée ovin viande
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