Des agneaux d'herbe sans concentré sous la mère

Des agneaux d’herbe sans concentré sous la mère

 Par Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)

Apporter un aliment concentré aux agneaux d’herbe avant le sevrage n’est pas une obligation.

Si les brebis disposent de suffisamment d’herbe et qu’elles ont le potentiel laitier pour élever leur(s) agneaux(x), la croissance de ces derniers n’est pas pénalisée sans complémentation. Dans le cas contraire, avec un lot d’agnelles qui allaitent par exemple, disposer un nourrisseur dans la parcelle compense un manque de lait, mais en partie seulement. Par contre, si les agneaux sont finis en bergerie après le sevrage, l’apport de concentré sous la mère prépare la transition, qui est toujours une phase délicate. En général, le même aliment que celui utilisé en finition est alors mis à disposition. Pour un sevrage à 120 jours, il faut compter entre 5 et 20 kg d’aliment concentré par agneau au total.

Une transition plus facile

En réalité, la fréquentation du nourrisseur est liée à la qualité de l’herbe disponible : plus l’herbe est feuillue, moins les agneaux consomment d’aliment concentré. Et il peut arriver qu’ils en mangent très peu, trop peu pour faciliter la transition alimentaire lors de la rentrée en bergerie. Seuls des niveaux de consommation à l’herbe supérieurs à 500 g par agneau et par jour au pâturage au cours de la dernière semaine avant le sevrage permettent d’éviter une transition alimentaire lors de la rentrée en bergerie. Vous trouverez ici plusieurs méthodes pour faciliter cette transition.

Photo : plus l’herbe est épiée, plus les agneaux fréquentent le nourisseur

CP : CIIRPO

Le tænia, un des principaux parasites des agneaux d’herbe

Par Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)

Depuis quelques années, de nombreux éleveurs font face à des mortalités subites des agneaux d’herbe. De fortes infestations de tænias sans les signes cliniques habituels en sont parfois l’origine. 

Le tænia est un parasite de l’appareil digestif des agneaux d’herbe. Les jeunes animaux se contaminent en avalant un acarien, l’oribate, qui est l’hôte intermédiaire du tænia. La coproscopie est un indicateur qui n’est pas suffisamment précoce. Il est donc inutile de se baser sur ce type d’analyse.

En matière de traitement, plusieurs matières actives sont disponibles. Il est inutile de traiter les agneaux dès la mise à l’herbe car ils ne sont pas encore infestés. En revanche, un antiparasitaire s’impose 3 semaines après la mise à l’herbe en cas d’importantes infestations ; et au maximum 6 semaines après. De plus, il peut être utile de majorer de 50 % la dose de produit antiparasitaire pour que chaque tænia en absorbe suffisamment. Enfin, la vaccination contre l’entéro-toxémie limite les risques de mortalité en cas d’infestation massive de tænias. En effet, ces dernières peuvent conduire à un ralentissement du transit, voire à des occlusions qui favorisent la prolifération anormale des clostridies à l’origine de l’entéro-toxémie. Demandez conseil à votre vétérinaire.

Pour en savoir plus, le replay d’un webinaire est disponible  ici ainsi qu’une courte vidéo  ici

Photo 9 mai : Plusieurs mois de pâturage sont nécessaires pour que les agneaux s’immunisent contre le tænia

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