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Programme FASToche

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Est-ce-que les Plantes Riches en Tanins Condensés permettent de limiter le parasitisme ?

Depuis 2011, les éleveurs du GVA de Mézières /Issoire et Bellac se sont intéressés à la question. Ils ont fait de nombreuses démonstrations sur leurs exploitations, ce qui leur a permis d’avoir un avis éclairé sur les Plantes Riches en Tanins. Idele a pris le relais sur ces points-là pour mesurer l’impact de ces plantes sur le parasitisme, au travers du programme FASTOChe (financement CASDAR). Les conclusions étaient présentaient à Blond, le 31 Mai dernier.

D’abord, connaître les plantes en question.

Le Sainfoin : circulez, il n’y a rien à voir !

Cette plante est strictement réservée aux sols calcaires. Pas d’adaptation possible en Limousin.

La Chicorée : d’un niveau de rendement intéressant, son grand intérêt est la résistance à la sécheresse. Elle reste compliquée à exploiter d’où le peu d’utilisation dans le groupe.

Le Plantain (Lancéolé) : une pépite !

Il est parfaitement adapté aux sols du Limousin. Il a un fort taux de germination et son rendement varie entre 101 à 13 TMS /ha. Appétant, il peut être pâturé ou être récolté sous toutes les formes. Non seulement il n’est pas météorisant, mais il permet de faire pâturer des légumineuses qui le sont, sans accident sur les animaux.

Par ailleurs, la valeur azotée du plantain en pur est tout à fait correcte, avec 13% de matières azotées² totales au printemps et 14 % en automne, autorisant ainsi de bonnes performances animales : finition d’agneaux à l’herbe sans concentrés, croissance des agnelles, transition alimentaire facilité.

 

 

¹ essais réalisés au CIIRPO, sur le site expérimental du Mourier (87)

² les équations de prédiction du plantain ne sont pas disponibles pour calculer ses valeurs UF et PDI

 

 

Et le parasitisme ?

Au travers des essais conduits en ferme, en stations expérimentales et dans les lycées, il n’a pas été démontré de diminution des excrétions de larves de strongles, que la pâture soit sous forme de cures ou en continu. Les éleveurs ont noté des animaux fortement infestés mais pas forcément malades, « c’est un peu comme si certain vivaient mieux avec leur parasites. On ne peut pas supprimer les traitements ».

Alors, intéressant ou pas ?

Compte tenu de l’intérêt agronomique du Plantain, de la possibilité de finir plus d’agneaux à l’herbe, de la limitation de coût de l’alimentation et du temps de finition plus court des agneaux, on estime une amélioration du revenu annuel de 3 500 €, pour un système herbager avec 550 brebis, 80 ha et 10 ha de mélange GVA (chiffrage INOSYS Réseau d’Elevage 2023).

Enfin, la consommation de plantain a un effet bénéfique sur les gaz à effet de serre. En effet, par rapport à une graminée, les rejets azotés urinaires et par conséquent la production d’ammoniac sont diminués. Les émissions de méthane sont également réduites mais dans une moindre mesure.

 

Pour en savoir plus : ici

Retrouvez le webinaire présentant le programme : ici

CONTACT

Danièle BARATAUD

Conseillère d'entreprise / Spécialisée Agronomie et Productions Végétales

Tél. : 05 55 60 92 40
Port. : 06 12 61 76 91
daniele.barataud@haute-vienne.chambagri.fr